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Mercredi dernier a eu lieu la 3e des 4 émissions de la Radio Buissonnière, le direct de radio FMR depuis le Festival Toulouse d’Été… et j’ai le plaisir d’en rejoindre l’équipe d’animation !

Si vous l’avez ratée, la voici en streaming :

Troisième « Radio Buissonnière » du Festival Toulouse d’été 2014 – du 30 juillet 2014 by Radiofmr on Mixcloud

Si vous voulez venir, c’est les mercredis du 16 juillet au 6 août de 17h à 19h, derrière le musée des Abattoirs (terrasse du resto l’Hémicycle). Pour nous écouter, c’est sur le 89.1 à Toulouse ou sur www.radio-fmr.net… Ne nous loupez pas, ce soir c’est la dernière !

Et pour le plaisir, voici ci-dessous les texte de mes chroniques de la semaine…

Appeler un intermittent

(Eugène) L’avantage quand on fait une émission de radio autour d’un festival musical, c’est que la plupart de nos invités sont des intermittents… Du coup, quand on a un temps mort comme maintenant, on peut toujours téléphoner à l’un ou à l’autre pour faire une courte interview improvisée, parce que, franchement, ils ont quand même beaucoup de temps libre !!

On va tenter l’expérience en direct, avec Pierre Kamlo un guitariste de jazz manouche, qui sera mardi prochain avec des comparses sur le quai de la daurade. Alors ça sonne ! Ah ça y est, il décroche…

– Allô Pierre ? Oui c’est Eugène de Radio FMR et vous êtes en direct…
– …
– Oh, c’est bon, arrêtez de faire style « je suis trop débordé » !! Pierre, j’ai lu toutes les une du Point, je sais bien que les intermittents ils en rament pas une… Vas-y fais pas ton Gattaz, Pierre, tu peux bien répondre à deux trois questions…
– …
– Bah, ça suffit pierre, les intermittents on vous connaît, vous carburez à la villageoise et aux barilla pesto grâce à mes cotisations,
(Pouhiou) : Non mais mollo, eugène, on est en direct, là, calme toi…
– non je me calmerai pas, parce que moi, monsieur, je gratte pas trois cordes deux soirs par semaine, moi, je participe à l’économie, je regarde les pubs sur youtube, j’ai du temps de cerveau disponible pour TF1, et surtout j’ai un vrai travail, moi…
– …
– Ah vous aussi… ah bon ? Ils vous ont pris au KFC ? même pas…? Comment ça, vous êtes en tournée ? Comme Christophe Maé ? Et en plus vous préparez chaque représentation ? Ah mais je savais pas que les intermittents pouvaient faire autant de trucs… Quoi , j’avais qu’à faire mon travail de journaliste !! Mouais, vous êtes gentil Pierre, mais en attendant, c’est moi qui a l’air aussi con que le contenu du prompteur de Jean Pierre Pernault.
(Pouhiou) : Eugène, arrête, prend des vacances… regarde, je t’ai trouvé un super salon de massage tenu par des bodybuildeurs russes.
– Ah ouais, Toi mon petit Pouhiou, t’as envie que je m’éclate. Je vais prendre le forfait « Vodka-prostata », ça y est c’est réservé.
(Pouhiou) : C’est ça Eugène, c’est ça… et pour ceux qui veulent retrouver Pierre Kamlo, c’est Mardi 18h30 sur le quai de la Daurade avec son trio de jazz manouche.

Les dindes galantes : méfiez-vous des contrefaçons.

La semaine dernière, après ma chronique révisionniste sur la vie de Jean-Philippe Rameau le gros kepon ; Alain Lacroix m’a donné une mission : celle de découvrir les Dindes Galantes, un spectacle des Caramels Fous dont le titre n’est pas sans rappeler les Indes Galantes, l’opéra-ballet de JP le Geudin.

Alors j’ai fait mes devoirs et je tiens à vous dire, dans mon français aussi irréprochable qu’immaculé : Faisez gaffe aux copies. Non, je sais bien qu’à force de traîner au Leader Price du coin, on a envie de croire que le Mutella équivaut aux grands pots d’huile de palme ferrero, qui engrossit et stérilise nos chérubins à grand coups de phtalates.

Et… en même temps, les dindes galantes, c’est pas du Breitz Cola, c’est pas une imbuvable sous-reproduction de l’opéra ballet de Jean-Pepsi Rameau. Car parfois, il arrive que la copie dépasse l’original par la gauche, lui fasse un tête à queue de poisson dans le pare-chocs et se retrouve à brinquebaler tellement loin des sentiers battus qu’on a là une nouvelle œuvre littéralement originale.

Imaginez une vingtaine de mecs qui s’emplument dans des costumes XIXème pour incarner une basse cour dont le nouveau coq est en mal de virilité. Vingt chanteurs qui mettent du queer baroque dans leur broadway perso pour détourner les airs d’offenbach, mylène farmer, cole porter ou Barbara… Histoire de coller dessus leurs propres paroles satirant notre société ainsi que leurs chorégraphies post-claude-françoisiennes…

Alors oui : regardez les étiquettes et méfiez-vous des purées Wiko dont les patates sont gavées aux GSM ; mais que cela ne vous empêche pas pour autant de goûter aux créations dérivées et délirantes telles que celles des caramels fous.

Perso, grâce à Alain Lacroix, je sais que je surveillerai leur prochaine création, « Il était une fois complètement à l’ouest », un western parodique qui vous fera croire que Brokeback Mountain a été écrit par Christine Boutin. C’est à surveiller sur www.lescaramelsfous.com

Jardins en folie

Alors nous à FMR, on aime bien cette initiative des jardins en folies… mais en même temps on trouve que ça va pas assez loin. Notre grand sens journalistique nous a poussé à investiguer en tapant « jardins-espace-plus-espace-folie » sur google… Et c’est ainsi qu’on a découvert les travaux du professeur Jean-Plectrum de la Vigneronne, un éminent botaniste-ethnologue et musicien à ses heures.
Pr. JPV : oui euh… musicien amateur, hein, en toute modestie, je « bricole », dirons nous, hein…
Eugène : Tout de même, Professeur, si je ne m’abuse, vous avez fondé la Lithurgic Society of Défonce, n’est-ce pas ?
Pr. JPV : Anéfé. A la LSD, nous cherchons à reproduire les expériences mystiques des chamans, grillots, sorciers… Qui se provoquent des transes hallucinatoires par la musique et les plantes. Moi même, je crée des instruments à partir de plantes et champignons psychotropes… Et je peux avouer, en toutes modesties, que mon artisanat est utilisé dans de nombreuses tribus, dont celle des Cadres sup de la défonce, de la défense, pardon je bafouille !
Eugène : Alors pour que nos auditeurs comprennent mieux vos travaux, professeur, je crois que vous nous avez amené quelques instruments de votre création…
Pr. JPV : Roh c’est tout simple… Si vous prenez une feuille de Datura, connu pour ses principes hallucinogènes, et que vous posez par dessus une feuille de belladone, un anesthésique notoire, vous obtenez un sifflet de feuilles absolument délicieux. ***essai***
Eugène : et vous ne craignez pas les effets secondaires.
Pr JPV : Ah non y sont même recherchés. Alors il y a un ‘tit endormissement des lèvres, mais… mais… vous pouvez retirer ce poulpe de vos cheveux, là ? Attendez je vais le faire fuir avec mon maracas aux graines de volubilis. ***bruitage***. Regardez c’est un maracas spécial avec une ouverture pour mieux sniffer les graines ***snifff***.
Eugène : Non mais le Volubilis c’est grave quand même, c’est proche du LSD, déconnez pas Professeur.
Pr JPV : Ben quoi gégène ! Tu voulais des jardins en folie mon furet ! Ben je vais t’en donner. oh putain mon micro est un serpent. C’est un cobra ! Vas-y Cobra bouffe le ! BOUFFE LE !! Attend, le gégène, tu vas voir tes miches, je vais charmer mon gros serpent avec cet Ocarina en noix de muscade ***ocarina***
Euège : euh… chers auditeurs, c’est assez étrange comme expérience radiophonique. Le professeur est nu, il vient de se peinturlurer le corps avec euh… non je préfère pas vous dire. Et là il est en train de faire une incantation bizarre… Je vais quand même lui demander pour son ocarina en noix de muscade, parce que moi la muscade, j’en mets dans ma purée : Professeur !! Professeur ? ça fait quoi la muscade.
Pr JPV : (après un gros délire, s’endort devant le micro)
Eugène : Bon ben je crois que c’est un sédatif… On va appeler les urgences pendant la pause musicale, mais merci à Jean Plectrum de la Vigneronne pour avoir partagé avec nous ses travaux… Alain Lacroix ça vous inspire pour le prochain jardin en folie…?

 

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