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Et si on appliquait les 4 libertés fondamentales du logiciel libre à nos sexualités… ?

Oui parfois, je me pose des questions à la con. Et le pire, c’est quand j’y réponds !

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Le texte de la chronique :

Vous le savez, je défends la culture et le logiciel libre. Du coup, j’ai voulu me demander ce que pourrait être le sexe libre. Il faut savoir que quand on parle de licence libre, on parle d’une œuvre qui respecte les libertés fondamentales de l’utilisateur.

Ces libertés fondamentales sont au nombre de 4, telles que définies par papa Stallman : La liberté d’utilisation, la liberté d’étude, la liberté de modification et celle de diffusion… Alors qu’est-ce que ça donnerait une société où le sexe serait, à son tour, licencieusement libre ?

La liberté d’utilisation, ce serait la liberté de faire ce que l’on veut avec son cul… Imaginez– je sais c’est de la science fiction mais faisons nous plaisir deux secondes ; imaginez une société sans circoncision ni excision…

Un occident où nul gynéco ne proposerait à une femme sortant du marathon de son accouchement de lui faire le « point du mari », c’est à dire lui recoudre la vulve de manière plus serrée afin que monsieur s’éclate le dard quitte à ce la patiente ait mal à la chatte pour le reste de ses jours…

Et sans aller aussi loin, imaginons simplement une culture où les femmes pourraient coucher autant qu’elles veulent sans être jugées comme des souillons salopes, où les mâles pourraient ne pas avoir envie de sexe sans se faire traiter d’impotents anormaux et de sous hommes…

Dès lors on pourrait se pencher sur la liberté d’étude. Dans les écoles, nous apprendrions que le Clitoris est un poulpe du plaisir qui s’étend autour du vagin et jusque dans les grandes lèvres. Des chercheuses seraient financées pour faire découvrir aux hommes comment atteindre l’orgasme prostatique, où en quoi nos hormones et nos gênes ne conditionnent pas tant que ça nos comportements…

Ainsi nous pourrions acquérir la liberté de modification. Nous hackerions le vieux modèle de « un papa, une maman, on apprend le missionnaire aux enfants » ainsi que son cousin le fameux « youporn bastial-réac »… Nous bidouillerions ces vieux schémas un poil claustrophobes afin d’élargir… le champs des possibles.

Car non, nous ne sommes pas aussi libérés qu’on veut bien croire. On s’embourbe souvent dans du prêt-à-baiser taille unique… au lieu de vivre des sexualités où la pénétration est un des accessoires ; où les hommes peuvent être pénétrés, et bi-curieux ; où les femmes savent être préhensiles et prédatrices ; où l’on peut être gay et assexsuel ; où l’on ne croit pas que quand même, il doit leur manquer un truc, aux lesbiennes…

Enfin nous aurions la liberté de diffusion. Une fois tombées toutes ces certitudes préconçues sur l’amour et le désir, avec tous ces savoirs sensuels à nos portées… Les seules limites seraient notre respect de l’autre, notre sens commun et notre imagination.

Vous vous figurez notre bon vieux couple gauliste pris dans la culture du remix ? Ce serait fun. Des couples hétéro-romantiques qui s’offrent des plans à trois, des trouples fidèles les uns aux autres… On pourrait trouver normal et sain les polyamoureux qui multiplient les histoires de cœurs et les libertins les histoires de culs…

Les libristes sont de doux rêveurs qui nous apporté… quoi ? Internet, les AMAP, les smartphones voire même les radios libres, les asso loi 1901, et le siècle des lumières… Mais comme eux, je rêve. Je rêve de sexe sous licence libre. Je rêve de poser mon cul dans le Domaine Public.

Car vous savez, même libre, mon cul, c’est du Pouhiou.

Crédits et Licences

Un épisode chaque vendredi sur deux à 18h. Pour ne pas en louper un, pense à t’abonner.

Une vidéo réalisée et montée par DanyCaligula.

Avec l’aide et les apports de Éric Cavanhac, Noëlle Ballestrero, Marlène Tajan, Muriel Cavanahac-Viguié, Damien Conatus et Victor Toulouse.
Musique de fond: Drops of H2O CC-BY J.Lang.
Musique générique : LAL Eugène Lawn avec la voix de Dusport.
Dessins : CC-0 Antoine Presles.

Cette vidéo est placée dans le domaine public vivant grâce à la licence CC-0.
Toute copie, diffusion, modification, trahison etc… est encouragée et sera considérée comme un compliment.